Musique : https://youtu.be/-GRI-4CQRAM
Lundi 20/03 : bus de nuit pour Nazca (au depart de Cusco). Eh bien personne ne nous avait prévenu que la route serait aussi agitée que celle pour le Machupicchu ! Mais quand l'hôtesse nous a distribué des sacs en plastiques, on a eu comme un doute. Bon, et bien j'ai pas du tout était malade, j'ai même été la première des 3 à m'endormir (la petite binouse accompagnant mon dîner y était sûrement pour quelque chose - à réitérer). Par contre, 1h30 après quand je me suis réveillée j'ai compris pourquoi les poches plastiques : la route était vraiment horrible. Pas vraiment possible de dormir, les filles non plus (petite vengeance personnelle, pour une fois oelles ont aussi peu dormi que moi !). Il a fallu que j'aille aux toilettes à un moment (autre effet de la binouse !) ; j'ai eu l'impression d'être Jackie Chan et j'peux vous dire que j'ai fait moi meme mes cascades. Sur la pointe des pieds à slalomer entre les flaques de pipi (alors déjà que sur la terre ferme ces messieurs ont du mal à viser le trou, je vous laisse imaginer ici le carnage), sans toucher la cuvette et cherchant mon bout de PQ d'une main.
D'ailleurs, au Peru on apprécie une amélioration de nos conditions de voyage : il y a à nouveau des toilettes dans les bus mais alors chose étonnante : on ne peut y faire que pipi ! Et c'est bien précisé !
Arrivées le mardi 21 mars à Nazca dans une chaleuuuur folle ! Effectivement on s'est retrouvées au milieu du désert sauf qu'on était habillées pour la température de Cusco (papa : j'avais tes grosses chaussettes de l'armée alors imagine par 35 degrés dans les chaussures de rando !). Gros coup de chaud en récupérant nos sacs. En plus on se fait alpaguer de toutes parts :"Taxi ? Holà chicas ! Taxi ? Hôtel ? Hello girls ? Where are you from ?" Et toi pendant ce temps tu te débats avec ton énorme sac, le petit sac que t'as en plus puisque t'as plus de place dans le gros et le sac de bouffe...
Surtout qu'avec notre esprit méfiant d'européennes, on se dit par réflexe que si on nous aborde comme ça c'est qu'il y a anguille sous roche. Mais refoulant mon conditionnement en me souvenant de nos expériences passées dans ce voyage, je commence à parler à celui qui a l'air le plus sympa : le deal est alléchant : il nous emmène en centre avec sa voiture, nuit à 15 soles/pers, on visite l'hôtel et si on aime pas on peut aller en visiter d'autres sans qu'on ait à lui payer la course. C'est parti.
L'hôtel est sur la place centrale : ca c'est cool. On nous propose 2 chambres : une avec 2 lits et l'autre avec un lit, salle de bain commune pour tout le monde. Ca embête un peu les filles donc on regarde une chambre avec 3 lits et salle de bain privée. Bien sûr elle est plus chère mais Elsa négocie le prix de base qu'on nous avait dit : ça fonctionne ! Bingo !
Petit dej', grosse sieste pour moi. Douche, manger et on va voir les fameuses lignes !
On savait qu'il fallait qu'on prenne un bus en direction d'Ica et demander au chauffeur de nous laisser à ce qu'ils appellent : le mirador. Chose bizarre mais à chaque fois qu'on demandait où passait le bus, les gens nous indiquaient la rue sur laquelle on était mais de manière si évasive qu'on était un peu perdues. L'instinct nous a fait remonter cette rue vers la sortie de la ville (qui n'est vraiment pas grande) et là on tombe sur les premiers taxis qui nous alpaguent et nous mentent même :
"- (lui) il y a plus de bus pour Ica,
- (nous) mais il y en d'autres de toute façon non ?
- nan nan, il est déjà parti
- non mais d'accord il y en a peut-être un qui vient de partir mais dans combien de temps est le prochain ?
- nan nan il est parti !"
Ouais, ok, cimer gros. On se casse mais voila que 2 mètres plus loin ça recommence, mais cette fois, autre tactique :
- (lui) "ah mais le bus pour y aller oui, mais comment vous allez faire pour revenir ? Vous savez on est dans le désert, c'est bientôt la nuit, c'est dangereux.
- (nous) ..."
On continue notre route, toujours aussi perdues.
On tombe sur le terminal de bus ; ils ont pas de bus pour Ica. C'est une blague ? Mais ils nous indique que les bus pour Ica sont "plus loin".
On continue, on tombe sur des mini vans allant à Ica mais du coup bien cher mais là le mec a été super sympa et nous a dit
"-ah bah pour ce prix là faut que vous preniez les bus : ils sont juste là plus loin".
Et effectivement ils était là !
Départ prévu dans 10 min. On a attendue 30 min ^^. On savait qu'on avait 30 min de trajet jusqu'au mirador. La route était une route toute droite, typique des déserts. Rien à droite. Rien à gauche. À part du sable et de basses montagnes rocheuses.
L'idée du mirador m'évoquait des images d'un espace en hauteur, sur une montagne par exemple, surplombant les lignes. Mais là, je vois au loin une espèce de tour faite de métal comme un échafaudage de chantier quoi. Je me dis :"Tiens, c'est bizarre cette tour au bord de la route. En plus ça fait 30 min qu'on roule environ..." Et le chauffeur qui s'arrête pas donc je me dis, ça doit pas être ca et puis, je sais pas, le doute étant quand même trop fort je gueule au chauffeur :"El mirador ?" Et là le con qui pile ! C'était bien ça le mirador et le mec nous avait oublié ! Bon on descendent au bord de la route, gros vent dans notre face. On gravit les marches ouvertes de la tour (très sympa pour ceux qui ont peur du vide) et arriver en haut :
Je me demande bien comment ça se fait qu'après tout ce temps (époque pré inca !) ces dessins soient toujours là ! Ils sont pas profonds du tout ! Je dirai 10cm. Le guide du routard indique que cela est dû au climat : il ne pleut que quelque millimètres par an, mais le mec nous ayant amené à l'hôtel plus tôt nous a dit qu'il pleuvait quand même ici... Je suis perplexe.
On a donc pu voir 3 dessins : la grenouille (ou les mains, ci-contre), l'arbre (ci-dessus) et le reptile (photo non mise car de mauvaise qualite) .
Pour les gens ayant le budget (entre 70 et 100€), le mieux reste de s'offrir un tour en coucou afin de pouvoir survoler les différents dessins étant éloignés les uns des autres (la zone s'étant sur 500 hectares).
Bref, perchées en haut de notre tour on voit un bus arrivant au loin dans la direction nous intéressant. On descend vissa et on lui fait des grands signes. Il s'arrête, et nous voila rentrées à l'hôtel. Easy.
Le 22/03 : grasse mat'.
Départ l'aprem pour Ica.
On s'est retrouvées dans un gros embouteillage, on comprenait pas ce qu'il se passait et en fait, à un moment la route était INONDÉE. C'est une blague ? On est en plein désert les gars. Même les locaux prenaient des photos.
A Ica on s'entasse dans un mini taxi et direction Huacachina, une oasis à l'extérieur de la ville et là on hallucine encore. Il y a des énormes dunes partout ! C'était trop beau et super impressionnant. On arrive à la place principale...
On trouve l'hôtel qu'on avait sélectionné sur le guide : desert nights. Normalement les nuits étaient à 15 soles sur le guide. Mais là on nous dit : "25 soles"... Du coup j'essaie d'expliquer à la meuf qu'on avait vu sur le guide que c'était à 15 en lui montrant le guide pour prouver ma bonne foi. Elle nous explique que l'hôtel est neuf, qu'il a 3 mois, qu'il y a une piscine, une cuisine et que donc c'est 25. En plus elle s'occupait d'une autre cliente en même temps. Elle me demande d'attendre, j'attends. Quand elle revient elle me dit cash :"je peux vous le faire à 20 soles mais pas moins". C'était tellement inattendu ! Je suis trop contente et je m'imagine déjà faire une bombe dans la piscine !
L'hôtel était MA-GNI-FIQUE ! Propre, des douches aussi grandes que ma chambre en France, des matelas épais, des petites ampoules hyper choues dehors et un petit Pisco Sour gratuit par jour (et avec du garlic bread s'il vous plaît !).
Le paradis.
Les vraies vacances.
On devait y rester 2 nuits puis partir pour Paracas, ville côtière à 1h de route. On y est restées 6 nuits ahahah !
Dans les environs, il y a 3 choses à faire :
1) visiter une Bodega faisant du vin rouge sucré (goût ressemblant au madère ou au porto) et du pisco (24 mars). La deco était des plus originales et antiques. On aurait dit qu'une veille collectionneuse extravagante vivait ici.
Et le mieux, c'est à dire l'objet de notre visite : dégustation
gratuite !
2) faire du Bugguie dans les dunes (25 mars) !
C'était hyper impressionnant ! On se serait crues dans un grand huit quand le chauffeur enchaînait les dunes ou quand il en prenait une petite sur le côté par surprise (le petit batard !)! Le chauffeur piquer aussi des grosses pointes de vitesses des fois. J'arrivais pas à voir le compteur mais je pense qu'on allait à 70km/h (sachant que tout est ouvert on avait plein de vent c'était de la folie !). J'ai plein de vidéos mais je peux pas les charger sur le blog !
Et ensuite il nous amenait en haut de dunes (3 en tout, étant de plus en plus hautes) d'où on pouvait faire du sandbord ! Alors pas debout bien-sûr mais allongés sur le ventre, les coudes bien rentrés et avec le chauffeur qui nous pousse dans le vide ! C'était horrible ! Avec Noémie on a eu trop peur mais par contre Elsa s'est éclatée !
Enfin la balade se termine pas l'observation du coucher de soleil au milieu des dunes.
Ce tour de 2h vaut normalement 40 soles mais on s'est pointé vers 16h30 sur la route où passent tous les bugguies et on en a arrêté un qui n'était pas plein et on a négocié à 20 soles par personne ; ça a marché !
3) Visite sur une journée de Paracas et son parc naturel ainsi que les îles Ballestas (le 27 mars) ! Paracas c'est une ville côtière à 1h d'ica et là même principe que pour le Bugguie, l'hôtel nous proposait un tour sur la journée à 110S/, mais en discutant avec un racoleur dans la rue il me dit que lui fait la même chose pour 80 mais bon on descend à 60S/ et puis au moment de payer j'arrive à descendre à 55S/ . Soit moitié moins que ce que nous proposait l'hôtel ! Ouiii ! (Tout ça pour dire que vous pouvez faire la même chose).
Bus à 6h40 qui devait passer derrière notre l'hôtel, on attend, on attend... On voit un bus blanc au loin, on y va mais non, ce n'est pas lui et là un mec que je n'ai jamais vu de ma vie me hèle au loin. En fait le bus nous attendait devant l'office (accordez vos violons les gars..!) et le mec en question était notre guide pour la journée. Départ vers 7h20, arrivées au port vers 8h30 dans un état de fatigue des plus déplorables.
Et pourquoi ça me demanderez-vous ? Eh bien parce que la veille j'avais du mal à dormir et du coup je suis allée faire un tour et en rentrant à l'hôtel j'entends un petit chat tout perdu miauler. Ni une ni deux je vais le rejoindre, je lui fais plein de câlins et on essaye même de dormir tous les 2 sur un canapé mais impossible. Il était chiant parce qu'il alternait les périodes calmes avec des moments de miaulements et de câlins frénétiques (un bébé chat quoi). Mais pendant un moment de calme je me suis dit :"vas y, ramène-le dans la chambre et on verra". Bon et bien il a aussi miaulé dans la chambre (oupssss ahahah). Ça a réveillé une allemande qui était (forcément) allergique aux chats. Sauf que j'étais sur un lit en hauteur et le chat pouvait aller nulle part que sur le lit de nono qui était aussi en hauteur et collé au mien. Donc je l'ai renvoyer chier et j'ai essayer de faire dormir le chat. Et puis bah bien-sûr, ce qui devait arriver arriva : il est aller sur le lit de noem'... Pour ceux qui ne sont pas au courant : Noémie n'est pas une Brigitte B numero 2 : mais bon, je me suis dit, un petit chat, ça passe. Il s'est couché à ses pieds et ont dormis tous les 2. J'ai enfin pu m'endormir un peu mais là, Noémie a du bouger dans son sommeil et du coup le chat lui a attaqué les pieds (oupssss numero 2 ahahah), du coup Noémie a été réveillée en sursaut. J'ai repris le chat qui miaulait et qui voulait à tous prix aller sur le lit de Noémie. Noémie, paranoïaque, qui arrêtait pas de sursauter toutes les 30 secondes et qui du coup réveillait le petit chat qui se remettait en quête d'aller sur son lit, moi qui l'en empêche, lui qui miaule, l'allemande (qui était en fait norvégienne d'ailleurs) qui se retourne dans son lit en soufflant : L'ENFER ! Trop dur de vivre dans ce monde quand t'es un petit chat ; 0 compassion.
Bref, retour à notre excursion : on prend le bateau. C'était une fois de plus trop beau : on est passé devant une colline dans laquelle est gravé un candélabre ou un cactus médicinal (ayahuasca) sauf que personne ne sait de quand il date exactement, il n'y a aucune trace écrite !
En chemin pour les îles énième surprises : on a vu des dauphins pour la première fois de notre vie !!! J'ai cru que j'allais pleurer !!!
Puis observation des îles depuis le bateau : ce sont des îles protégées appartenant au parc naturel et contenant énormément de faune. Éléphants de mer, pingouins d'humbolt, pelicans, petits oiseaux hyper chous..! C'était trop stylé. Pour une fois on étai DANS le documentaire Arte du dimanche aprem.
Le (gros) point négatif est qu'on était au minimum 10 bateaux comme le notre à roder autour de l'île et à faire du surplace et à polluer avec les gas d'échappement et les bruits de moteurs. A un moment on a croise une maman éléphant de mer partant avec sa progéniture lui apprendre à chasser et on pouvait bien voir que le bébé avait grave peur... Du coup j'étais partagée entre le bonheur d'être ici et de pouvoir voir tout ça et le fait de vouloir les laisser tranquilles et fermer le lieu afin que personne n'y aille plus jamais.
Sinon, c'est îles sont la principale source de production de fiante ! Servant à fertiliser les sols. Du coup il y a des gens qui vivent sur certaines d'entre elles à l'année.
Ensuite on est allées visiter la côte qui est aussi un parc naturel et protégé.
On y a vu une plage de sable rose. Notre guide nous a dit qu'il n'y en avait que 5 au monde (dont celle-là).
Enfin on a finit par manger sur une petite plage où on pouvait se baigner en observant des oiseaux marins non loin de là.
Ce fut une super semaine de vraies vacances, on a super bien profité à NE RIEN FAIRE sauf des activités de touristes et à emmagasiner de la chaleur après 1 mois de froid en Bolivie et Cusco ! Je recommande à tous ceux passant par le Pérou d'aller dans cette oasis où clairement le temps n'a pas d'influence.
Le 28 mars, trajet tranquillou jusqu'à Lima (5h de route). On a bien dormi le matin, bien mangé, petite session bronzage puis départ pour le terminal de bus : à 3 dans le touc-touc AVEC nos sacs de rando sur les genoux. Je pensais franchement pas que les pneus allaient résister Ahah. On arrive pile au bon moment, un bus partait dans les 5 minutes, et voila. À Lima on négocie sévère un taxi parce que les prix sont exorbitants pour aller à l'hôtel qu'on avait trouvé sur le guide : la casa de los mochileros, avec des chambres entre 17 et 20 soles (ce qui n'est rien du tout pour Lima). Seulement ils étaient plein et on avait pas de réservation du coup nous voila à chercher un Hotel pas trop cher dans la rue : 25S/ avec petit déjeuner, bon, ça va.
Je vais vous raconter brièvement notre semaine à Lima car nous n'y avons rien fait de notable à part l'anniversaire de Noémie (le 30/03).
Ce magnifique gâteau était constitué d'une base de pâte à cookies, recouverte d'oréos et de pépites de chocolat dans les trous entre les oréos, puis le tout recouvert d'une pâte à brownies. Au four puis glaçage avec du dulce de leche et des m&ns pour la deco ! Pas degueu ahahah !
Le jour de l'anniversaire de Noémie on a mate des séries dans le lit avec du thé noir au baileys, le soir on est sorties en boite, journee gueule de bois le 31, un classique !
Elsa est retournée le 1er avril à Santigo continuer ses expériences et sa petite vie. Avec Noémie on est ensuite ressortie avec des copains de l'hôtel, plage un tout petit peu (les plages de ville c'est jamais le top), sieste, grasses mâtinées, cinéma le lundi 3 avril (la belle et la bête : c'était trop cool et féministe et pro gay : au top !) et enfin avion (car les routes ne sont plus praticables) le 4 avril pour Piura, ville au nord du Pérou ayant été gravement affectée par El Niño, où on va donc travailler pour Emmaüs et aider la population à se remettre !
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Bisous tous chauds ️<3
