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Bolivia, semaine 2 : cotillons et retrouvailles

Musique typique de Bolivie : la huayno. Vous pouvez soit taper ca sur Youtube, soit vous pouvez aller ecouter des morceaux sur ce site : http://www.cezame-fle.com/liste_titres_album.php?id_album=537 Lundi 27/02 : départ pour Oruro et son célèbre carnaval. En effet, une semaine avant mardi gras, c'est la fête dans toute la Bolivie et surtout à Oruro. Ainsi cette année, du mercredi 22 février au mercredi 1er mars on pouvait entendre des pétards exploser toutes les 5 minutes dans les rues, des fanfares passer sous les fenêtres et rencontrer des stands de vente de rubans ou de fleurs à chaque coin de rue. Oruro est une ancienne ville minière ayant connue comme toutes son âge d'or mais étant aujourd'hui très pauvre et moche. Les boliviens n'y vont vraiment que pour cette semaine d'allégresse. Bref, on avait 4h de bus, et après de multiples péripéties pour obtenir notre "breakfast included" à l'hôtel, on arrive vers 15h (il faut savoir que les bus ne partent que très rarement à l'heure dans ce pays. Par exemple, on est arrivées à 10h10 au terminal de bus et on nous a expressément foutues dans le bus étant sensé partir à 10h et qui a en fait décollé à la demie ^^). On passe à 1h à comparer toutes les compagnies de bus pouvant nous amener jusqu'à Sucre de nuit. C'est la cohue, beaucoup de locaux ne viennent à Oruro que pour la journée et donc les places sont chères (au sens propre et figuré) et il faut savoir se faufiler. Pour une fois, le fait de faire une tête de plus que la majorité des âmes d'ici s'est révélé convéniant ! Bon, billets bookés pour 23h, sacs laissés à la bagagerie ; on a 8h devant nous ! On demande notre chemin, on va en direction du centre.


Mais bien-sûr, on voit un énorme orage étant bientôt sur nous. On continue de marcher, on arrive au coeur de l'action, c'est comme un marcher géant ; sur je ne sais pas combien de mètres (plusieurs milliers) s'enchaînent stands après stands au sein de petites ruelles. De la bouffe, des fruits, des légumes, des confettis, pétards et autres objets festifs, des pétales de fleurs, des bijoux, des gâteaux, différents types d'haricots frits, des sous-vêtements, des shampoings, gel douches et crèmes, etc... Et à ça il faut ajouter la masse d'humains se marchant dessus en essayant d'avancer. Et là, on s'est faite bizutées comme jamais (surtout moi d'ailleurs ahah) car leur activité favorite (à part tiser) c'est de s'asperger mutuellement à l'aide de bombes d'un produit moussant, mais ne piquant pas les yeux, et pouvant sentir la fraise. Dis comme ça, ça pourrait paraître quasiment agréable mais en fait c'est hyper humiliant. C'est un peu ce que doit ressentir un chien qui aboie et que se fait asperger la truffe d'eau par ses maîtres. Je m'en suis pris plein la gueule, ça me rentrait même dans les oreilles. Et un désavantage à faire une tête de plus que tout le monde ahahah ! En plus, c'est hyper vicieux parce que beaucoup se trimbalent avec une bombe à la main mais tu sais jamais quand ça va te tomber dessus. Bref, on fait un grand tour pendant 2h puis on décide de rentrer dans Les Halles (qui sont donc couvertes) et on s'installent dans un 9m carrée d'une abuela trop mignonne pour prendre un thé. Moment hyper sympa, on a parlé avec des petits vieux et puis avec une famille venant de Sucre et à qui j'ai demandé des petits conseils.
































On décide de repartir mais là, l'orage craque et c'est même pas la peine de mettre le bout de nos grands nez de Françaises dehors. (Et oui, j'ai demandé à l'abuela du café comment elle savait qu'on était françaises ; elle m'a répondu que c'était parce qu'on était blanches et qu'on avait des grands nez ahaha ! Il y a plus de respect ! Si je m'attendais à ça comme réponse, j'aurais fermé ma gueule ^^). On change de café, et là, on a pu goûter la boisson la plus deguelasse du monde : une espèce de soupe de maïs sucrée étant composée de 3 préparations différentes car venant de 3 types de maïs différents. Ca s'appelle "Api".


Et avec ça ils mangent des pastels au fromage, soupoudrées de... Sucre glace ! Eh bien, là par contre, c'est vraiment pas mal. Le fromage avait du goût pour une fois et le sucre glace poussait un peu le tout.









À cause de l'orage on a pas entendu de fanfare au dehors et on a pas vu de défiler hélas :/. Mais c'est pas grave, les intempéries font partis du voyage ! Le déluge se calme, on rentre tranquillement au terminal de bus.



Je me suis d'ailleurs achetée un petit Burger avec des petites tomates, des sauces et un œuf frit : miam ! Et tout ça pour 4B !









Attente de 21h à 23h : on a sorti les tapis de sol et couvertures et on s'est calées dans un petit coin. Un sdf nous à même rejoint, pensant certainement que ce coin était calé.






Bus horrible avec 2 allemandes qui arrêtaient pas de parler derrière nous, mon siège qui s'inclinait pas... Les nuits dans les bus boliviens (sans toilettes, je ne le répéterais jamais assez) m'affectent particulièrement.







Arrivée à sucre le mardi 28/02 au petit matin. On consulte monsieur le routard notre guide, on choisi un hôtel pas trop loin, vamos. Et là, en sortant du terminal de bus (sous la pluie), un taxi nous hèle. On lui explique qu'on veut aller à telle avenue (notre hôtel était pas loin), il nous dit c'est 8 blocs, il nous propose 10B, on lui dit non, c'est pas grave on va marcher. Il nous propose 8B, on hésite un peu mais bon, non merci, vraiment, on va marcher. On était vraiment honnêtes et là le bon monsieur nous propose 6B, bon bah, ni une ni deux on prend le taxi. Je monte devant, on papote, il est d'ici, moi de France, et puis en fait il connaît notre hôtel. Il nous dépose devant et du coup on lui a donné 8B au bon homme :). On s'installe, on petit déjeune. Sieste jusqu'à 13h. Je sors essayer de trouver à manger sauf qu'on est mardi gras, tout est fermé. J'arrive à pécho un paquet de pâtes, 3 bananes et 1 tomate. Dans la rue c'est une fois de plus la fête. Fanfares escortées par les citoyens picolant joyeusement ce qu'ils appellent du "leche de tigre" à base de lait, rhum et coco : un délice ! Mais cette fois ci, je me suis pas faite avoir : j'étais sortie en mode Ninja avec capuche et tête rentrée dans les épaules. Résultat ? Je me suis pas faite bombée (il faut aussi esquiver les rues dans lesquelles les fanfares passent). Il y a des familles entières qui font des tours en voitures et balancent des ballons gonflés d'eau par leurs fenêtres sur les piétons. À un moment j'assiste à une famille piétonne en embûche derrière je sais plus quoi qui a justement asmaté une de ces familles en voiture. Étant bien contente de se retournement de situation, je me suis marrée à haute voix. Ouais et ben, 3 mètres plus tard ils m'en balançaient une dans le dos les cons ahah.



Dans l'aprem : grand moment : retrouvailles avec elsaaaaaaa !!! On a rien fait de particulier à part papoter : on en avait des choses à se dire. Mercredi 1er mars : on est officiellement à la moitié de notre voyage ! Il est donc temps de faire un point psycho-physico ! Avec Noémie on est fatiguées (noemie encore plus car elle a du mal à dormir). On ne reste jamais plus de 2/3 jours au même endroit et du coup c'est toujours les mêmes questions : ou est-ce qu'on va dormir ? Qu'est-ce qu'on va manger ? Comment ? Combien ceci ou cela va nous coûter ? Quelle est la meilleure solution ? Et étant toutes les deux de nature systématique, on explore toujours toutes les possibilités s'offrant à nous. Cette liberté appréciable et appréciée vient donc avec un coût énergétique. À ça il faut ajouter le fait que les habits étant le reflet de notre spyché, qu'étant des êtres complexes, nous possédons donc plusieurs facettes que nous pouvons/devons extérioriser en changeant de vêtements. Sauf que dans nos sacs on a 2 t-shirts, 2 pantalons et 2 débardeurs. Du coup c'est pesant. En plus de ça on commence déjà à organiser notre retour (billets d'avions, job, appart, etc..) ce qui nous prend encore plus d'énergie. Alors des fois on est réveillées tôt le matin (5h, 6h) et ne pouvant nous rendormir on se regarde et on se dit : "On a fait que la moitié ! Il nous reste encore tellement à faire ! Mais de toute façon, il faut le faire, on va pas rentrer en France maintenant, pour y faire quoi hein ?" De plus je pense que le climat bolivien n'aide pas, nous avons notre petit hiver à nous. Ou non, plutôt notre automne. Je ne raconte pas tout ça pour faire pleurer dans les chaumières mais aussi pour que les gens restés en France se rendent compte qu'on est pas non plus en train de se dorer la pilule sur une plage sous des cocotiers avec un mojito à la main :). Bref, on est donc fatiguées psychologiquement et physiquement (on a plus nos 10h de sommeil ahah), mais il suffit d'une excursion dans la nature pour se sentir bien à nouveau et savoir qu'on est en train de faire ce qu'il faut !

Comme par exemple le 02/03 ! (La veille nous sommes restées à l'hôtel, histoire de toutes se reposer, se retrouver et puis de toute façon j'avais un rhume). Nous sommes allées visiter un coin à 8km à l'extérieur de Sucre (et donc accessible par bus de ville) s'appelant les 7 cascades et les 7 bassins où on peut se baigner. Difficile à trouver mais ça en valait tellement la peine (photo ci-dessus) !!!

On a meme trouver de l'argile toute fraiche pour se faire un masque !


Il faisait hyper beau, c'était hyper agréable. On est rentrées sur un petit nuage, une bonne douche, j'ai préparé une bonne soupe (façon chinoise avec un oignon frai, du gingembre, des petits pois frais, des carottes, du piment, un cube de bouillon et des nouilles et à côté des rondelles de bananes plantain frites !) et un gros dodo.









Le lendemain (le 03/03) Visite de la ville



















Ecriture du blog dans un ciberg puis comida (=nourriture) au marché. Départ pour La Paz à 18h, on devait arriver à 7h le lendemain. Mais non ! Vers minuit, le bus est arrêté au milieu de nul part et on peut sentir une forte odeur de brûlé... Le mécano est sur le coup mais 3h après on est toujours sur place. Impossible de dormir, on comprend pas trop ce qui se passe. D'un coup le bus se vide mais comme on était tout au fond et que la famille qui était au fond avec nous ne bougeait pas, on a pas bougé non plus. En fait, tout le monde pour La Paz passait dans un autre bus donc là quand on comprend ça moment de panique, on récupère nos affaires en vrac (j'ai perdu dans la bataille une paire de chaussettes et la poche de mon sac de couchage), on récupère nos sac de rando en soute, et on monte dans l'autre bus qui démarre fissa. Avec tout ça, impossible de dormir... On arrive à La Paz vers 10:30 le 04/03, on repère sur mon guide un hôtel pas trop cher et pas loin du terminal. Hyper sympa (même si la douche est tiédasse voire froide). Douche, on sort s'offrir un resto indien (avec la fatigue et la faim, je fait une crise d'hypoglycemie, obligee de m'allongee ahah), sieste, recherche de workaway. Le 05/03, c'est dimanche ! Le matin recherches, potassage de guide touristique intense et organisation de la suite du voyage ! L'après midi visite du mercado de las brujas, une grande rue où il y a plein de boutiques d'artisans et où on a fait nos achats de... SOUVENIRS ! Hehe !

(La premiere ruelle sur la droite, credit photo : Elsa Coulon)

Sinon La Paz c'est jolie je trouve.

Credit photo : Elsa Coulon

Ça nous fait penser à Valparaiso en beaucoup plus grand et en plus monochrome. En Bolivie la mode est à la brique marron. Même les personnes ayant suffisamment d'argent pour recouvrir leur murs choisissent des carreaux dans les tons marrons ! Il n'y a vraiment qu'à Sucre où il y a avait du blanc sur les murs ! Par contre on est à plus de 3000m d'altitude donc on a froid (11 degres) ! Sinon il est temps de faire un point indigene : en fait les boliviens sont pas du tout souriants ou vendeurs comme en Europe (ce qui est aussi hypocrite d'ailleurs) ou meme ils ne regardent pas beaucoup dans les yeux, pouvant facilement détourner la tête en cas de désaccord (comme quand on cherche à acheter des bananes plantains déjà cuites à une sorte de KFC local sans le poulet qui va avec). Mais en fait il faut aller au delà et être soi-même et être poli. Je pense qu'effectivement ils voient d'un mauvais œil les blancs car leur indépendance n'est pas si vieille que ça. On doit forcément leur rappeler les conquistadors. Bref, comme j'aime bien raconter ma vie, je me suis faite pote avec toutes les commerçantes que j'ai pu rencontrer et j'ai réussi à avoir des petites réductions ! Par contre, j'ai aussi le contre exemple où une meuf qui voulait nous vendre un paquet de cookies à un pris exorbitant et donc avec qui on marchandait nous a dit quelque chose du genre "Vous avez qu'à retourner dans votre pays et les acheter là-bas" en étant super vénère... Et à rajouter à ça un papy qui a assisté à la scène de nous dire dans un anglais approximatif :"Good Bye !" Le message ne pouvant être plus clair, on s'est barrées (non sans avoir essayé de leur expliquer que c'est pas parce qu'on est blanche qu'on a forcément plein d'argent). Lundi 06/03 : grosse pluie jusqu'à 14h donc organisation du trajet du Pérou ! Ça va être trop bien !!! Et l'aprem : on s'est fait plaiz : resto végétarien. Puis café au style bien occidental ! On se sentait à la maison et ça fait plaiz ! Des vraies cance-va ! Mardi 07/03 : visite de la valle de la luna. Un lugar se trouvant à 10km du centre de La Paz (j'ai pas encore les photos alors demandez a google). Les roches sont très friables, avec la pluie elles obtiennent une structure de glaise, c'est original. Et c'est aussi pour ça qu'elles sont plus sujettes à l'érosion, d'où ces formes. L'après midi : Depart pour Coroico ! D'ailleurs info cruciale, il faut partir d'un autre terminus et non pas du terminus principal comme nous le pensions ! Sinon Coroico est un petit village à 3h de La Paz à partir duquel on va pouvoir faire de belles randos et où le climat est beaucoup plus clément ! En tout cas cette semaine se termine beaucoup mieux qu'elle n'avait commencé. Je pense que le fait d'avoir beaucoup parlé entre nous, le fait d'avoir lâché le frein des restrictions et de s'être donc fait pas mal de restos et aussi le fait d'avoir organisé la suite du voyage et ainsi avoir un but précis et une idée des choses trop cool qu'on va voir m'ont remontée à bloc !


Bisous et poils de lamas ! <3



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